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Lettre R
Titre Quelques notes ensemble... Date Albums Documents audio
Relâche Une chanson écrite par William Sheller en hommage aux artistes de cirque, art qu'il apprécie beaucoup. Une sympathique ambiance de fête foraine, qui s'est amplifiée au fil des interprétations sur scène. 1994 -Albion
-Live au TCE
-Parade au Cirque royal
 
Revenir bientôt « Quelqu'un qui s'en va, qui est serein, qui a envie de voir le monde : "Etait-ce utile qu'on reste ensemble ? Il faut que j'aille voir le monde, il faut que j'aille plus loin". Oui c'est un peu moi tout ça. »
Un de ces nombreux personnages shelleriens
qui s'en vont « sous la pluie qui nourrit le monde/Et se perd dans les ruisseaux». William reconnaît d'ailleurs avec humour et lucidité cet attrait chronique pour l'humidité : « Il n'y a pas que les Bretons qui le disent, il pleut tout le temps dans mes chansons. »
2004

Epures

 
 
Ridge Farm en Albion

Musique au son étrange venu d'ailleurs, où l'on s'attend un peu à voir débarquer les Martiens dans leur soucoupe volante !
William Sheller a vécu durant plusieurs mois avec des musiciens de hard-rock à « Ridge Farm », un studio d'enregistrement situé dans la campagne anglaise du Surrey, afin de réaliser l'album Albion. Cependant, la chanson Ridge farm en Albion, composée par Marc Wallis n'a pas été retenue pour figurer dans l'album. Elle est seulement sortie sur un CD 2 titres.  

1994

Maintenant tout le temps/Ridge Farm en Albion
(
CD 2 titres)

 
Rock'n'dollars

« Un p'tit souvenir de ma toute première chanson qui soit sortie sur les ondes. J'étais passé à la télévision dans la rubrique de la "Chanson idiote", ce qui a conféré à l'ouvrage un succès instantané. » A l'époque, William Sheller expliquait que c'était « Une satyre d'un chanteur de rock un peu taré, qui a besoin de tous ces mots anglais, le genre de types à qui il faut tout donner, qui attendent toujours d'avoir de bons instruments, de bons studios, et qui ne font jamais rien. C'est un truc un peu débile, mais ça marche au premier degré. Je ne sais pas si c'est une complicité ou l'incompréhension. »
William a écrit cette chanson au dernier moment en studio d'enregistrement pour se moquer des jeunes chanteurs à la mode qui mettaient un tas de mots anglais dans leurs chansons pour faire chic : ketchup, hamburger, gasoline, chopper, tuner, boots... Et comme toute
son équipe de musiciens l'a trouvée marrante, William l'a gardée. « J'avais enregistré un morceau en 5 min, un petit truc qui était déjà un rappel et un petit clin d'œil à McCartney, Monkberry moon delight, et deux petits accords comme ça. Et j'ai fait un Rock'n'dollars en rigolant un peu, un clin d'œil, parce que je me disais, on peut tout faire, on peut faire des choses un peu mélancoliques, on peut faire des choses marrantes, on peut mélanger... mais en fait, pas du tout. » Monkberry Moon delight étant une chanson de l'album «Ram» publié par Paul et Linda McCartney en 1971.
Le 16 mai 1975, Philippe Bouvard invita William dans son émission « Bouvard en liberté » qu'il présentait sur Antenne2. Mais à la dernière minute, notre chanteur en herbe apprit qu'il allait chanter
Rock'n'dollars dans la rubrique de « La chanson idiote ». Protestations de William, qui refusa catégoriquement de passer pour un imbécile à la télé et de ruiner sa carrière dès sa première émission. Mais Philippe Bouvard vint le voir et lui donna sa première leçon de médias : « Ecoutez, d'abord je n'ai pas d'autre endroit où vous mettre, et ensuite je vais vous dire une chose : Si votre chanson n'est pas idiote, le public n'est pas idiot non plus et va s'en rendre compte, et c'est le moment de l'émission le plus regardé. Alors j'ai accepté, et j'ai bien fait. » Dans sa présentation, Bouvard arrondit ensuite un peu les angles en précisant qu'il s'agissait plus d'une chanson satyrique que véritablement idiote. William interpréta donc Rock'n'dollars en direct et en public sous l'œil amusé de Dalida, invitée principale de l'émission. La chanson fit aussitôt un carton auprès des auditeurs, qui en achetèrent rapidement 500 000 exemplaires. Il faut dire qu'on les incitait à la consommation en martelant Rock'n'dollars cinq fois par jour sur toutes les radios périphériques ! Sans compter les apparitions en play-back dans les émissions de Guy Lux, grand spécialiste de la boulette qui n'hésitait pas à présenter William comme un jeune chanteur « d'à peine 25 ans » (il en avait vingt-neuf) « qui nous interprète Rocking star » (sic).
Mais tout le monde n'a pas compris que ce succès involontaire était un gag à prendre au cinquantième degré : « Ce clin d'œil à ces tubes de l'époque qui utilisaient trop de mots d'anglais a été pris au premier degré. Je me suis retrouvé dans les mêmes émissions que ceux que j'avais singés comme C. Jérome. » D'ailleurs, les auditeurs ont tellement assimilé cette chanson à la bouteille de ketchup géante du 45 tours (cliché réalisé par le photographe Goldstein), qu'ils ont fini par rebaptiser la chanson « Le ketchup » ou pire encore « Le restaurant». Sans compter que durant des années, tous les restaurants lui ont systématiquement proposé du ketchup au menu... De quoi en être dégoûté à vie, même pour William qui était grand amateur de ce condiment américain !

Comme expliquer alors le succès phénoménal de cette chanson ? « J'avais envie d'écrire pour un saxophone, instrument qu'on utilisait peu à ce moment là. Peut-être que ça a donné un son un peu différent. Parce que franchement au niveau harmonique, y'a trois fois rien, musicalement y'a rien, mais quelquefois c'est les instruments qui font que...»
William dit toujours que cette chanson pour lui, « ça a été un peu une casserole aux fesses pendant un certain moment, une casserole plaquée or mais enfin...
Moi qui rêvais d’écrire des mini-symphonies avec piano et orchestre, je me retrouvais à faire le zouave en cover de magazines avec ma veste fluo et mes drôles de chaussures. »
Après son premier tube comme compositeur de My Year is a day en 1968, William avait du refuser de nombreuses fois de refaire le même genre de musique. Le même phénomène se reproduisit, en pire, après l'énorme succès de Rock'n'dollars : « On me disait toujours : "Refais-nous Rock'n'dollars, refais-nous Rock'n' dollars !" C'était le jackpot. On fait l'andouille et on gagne beaucoup d'argent. Et puis non, j'avais envie de faire autre chose. » La maison de disques aurait tellement voulu que William réitère ce succès sur le même modèle ! « Au début, on a regretté que je ne refasse pas Rock'n'dollars tous les ans, ce qui aurait été beaucoup plus commode ! Jusqu'à un point où on m'a dit : "Tu vois, y' a Plastic Bertrand qui t'as pris ta place"... Peu importe, j'en ai pris une autre...»
Ensuite, il eut bien du mal à sortir du créneau médiatique du « chanteur comique en blouson rouge et gros pantalons blancs », avec ses vêtements des années 50 dénichés aux Puces, qu'il portait tout simplement parce qu'ils étaient confortables, et aucunement comme stratégie de marketing « pour attirer l'œil sur la pochette du disque. » William est resté si traumatisé de passer pour le « clown-amuseur public de service » que « Depuis, j'ai toujours eu la trouille d'écrire des textes marrants ».
Au printemps 1976, cette chanson à succès a même été détournée dans une publicité pour une marque de jus de fruits. Enfin, William garde un souvenir mémorable d'une soirée à l'espace Cardin en 1977 où il s'est bien amusé avec cette chanson : « Je voulais en faire un gag, on l'a prise au sérieux. Un soir, l'Orchestre du Splendid m'a invité à la chanter avec eux, perché sur un âne récalcitrant en jouant du yukulélé, dans une chemise à frou-frou.Un précieux souvenir ! »

Cependant, William avait tellement honte d'avoir commis Rock'n'dollars, qu'il s'est ensuite refusé pendant plus de quinze ans à la chanter publiquement. Mais il l'a finalement reprise en février 1994 dans l'émission « Taratata » N°41, dans une version hard-rockeuse tout à fait originale jouée par les musiciens de l'album Albion. Et depuis, il l'assume nettement mieux !

1975

-Rock'n'dollars
-Tu devrais chanter
-Live au TCE
-Parade au Cirque Royal


Oncle William raconte ...
1) Composé en
5 minutes


2) Bouvard en
liberté
Rosanna Banana Chanson reggae parue en 45 tours en 1982, ne figurant pas sur un album studio. « C'était un peu avant que je fasse l'Olympia, mon premier Olympia, et je voulais une chanson pour le final. Je voulais que le spectacle en soit vraiment un comme c'était la tradition dans le music-hall. »
William a en fait
utilisé une musique composée pour la BO du film Ma femme s'appelle reviens,dans une scène où le personnage principal va danser en boîte de nuit avec une lycéenne. Le titre de la chanson quant à lui, fait un clin d'œil à la chanson d'Henri Salvador Juanita Banana.
Lorsque William Sheller interpréta Rosanna Banana au printemps 1982 sur la scène de l'Olympia, un groupe de choristes déguisées et portant un ananas sur la tête fondait sur lui pendant la chanson pour faire un gag. Marianne James figurait
parmi ces « Démones Loulou ». 
1982

-Rosanna Banana/Message urgent (45 tours)
-Olympia 82