Jeudi soir, William Sheller était au Théâtre municipal de Béthune.
« Merci pour avoir fait semblant de ne pas entendre les fausses notes… » Les derniers accords d’Un homme heureux s’élèvent. Pour remercier le public, il se place aux côtés de son quatuor à cordes et commence Le carnet à spirale.
Quinze chansons, deux pièces musicales, un entracte. Sobre, poignant derrière son piano, William Sheller a finalement su effacer, ô magie de l’instant, les approximations concédées au cours d’un tour de chant ressemblant, à quelques oublis près, à un best of de l’artiste.
D’emblée, J’cours tout seul remettait les pendules à l’heure. La voix, quasiment intacte, aura porté jusqu’aux rivages du petit matin, pour y musarder avec Les filles de l’aurore. Les Orgueilleuses étaient là, de même que Genève, ou Maman est folle. S’il s’agissait d’un au revoir, il était des plus digne.