Le Devoir
27 novembre 2015

Vitrine musique
Stylus,William Sheller

(par Sylvain Cormier)


Il a tâté de tout, l’ancien orchestrateur de Barbara, et même quelque chose qui ressemble à du prog sur Avatars, l’album précédent (d’il y a déjà sept ans), mais c’est quand il revient à sa forme de base, sa sorte de chanson pop élégantissime, quand il s’accompagne au piano et s’entoure d’un quatuor à cordes, que William Sheller touche à ce qu’il y a de plus beau en lui. En une petite trentaine de discrètes et précises minutes, le tisserand ourle une petite courtepointe de mélodies qui recompose l’essentiel de ses quatre décennies d’artisanat chansonnier et la douzaine d’albums résultants, le nouveau matériel (splendides Youpylong et Bus Stop) répondant aux revisites d’hier et d’avant-hier (2010 pour Les enfants du week-end, 1975 pour Comme je m’ennuie de toi), avec des pièces instrumentales pour que la couture tienne. Ça s’écoute comme il le dit dans Une belle journée : « Ça suffirait parfois pour qu’au-delà des illusions / On puisse se dire y a de bons moments quand même…»