Sept ans après Avatars, le 13e opus de William Sheller, enfant des Beatles et de Barbara, voix singulière, compositeur unique dans sa façon de marier classique romantique et pop avenante. En piano-voix accompagné d'un quartet à cordes, sa formule consacrée, il délivre huit chansons très différentes mais reliées par une évidence : son style robuste et son timbre tendre n'ont pas pris une ride. Et si ses douces dissonances et ses arpèges agiles ont parfois un air de déjà-entendu, ils ne sont pas moins distillés avec un éclat et une concision au-dessus du lot. Bel entrain, airs prenants, propension à peindre des sentiments chancelants (Les Enfants du week-end, Une belle journée) et à camper des paysages prégnants (Les Souris noires, Youpylong), tout y est. Y compris deux beaux instrumentaux, joués au piano solo mais certainement pas de trop.