« On m'a dit qu'il y avait encore dix personnes dehors... Mais je vais déjà dire bonjour à ceux qui sont là ! » Hier soir, c'est un William Sheller au sommet de son art qui s'est produit sur la scène de la salle Poirel. Un écrin à la hauteur de cet artiste perfectionniste qui traverse les années et les modes sans dévier d'un pouce.
Complicité
Un art qui le fait toujours vibrer et qu'il partage avec son public fidèle. Et pour cette date nancéienne, William Sheller était en terre connue puisqu'il y a vécu deux années. Pour son récital, il est venu accompagné « d'amis qui avaient laissé, un temps, l'Orchestre royal de Liège ».
Les présentations faites, le temps était alors venu de débuter par un « petit classique ». En l'occurence l'intemporel Ho! Je cours tout seul qui n'a pas eu « besoin d'être remis à la page ! » Suivait Maman est folle, inspiré par un voyage en train, Mon Hôtel puis Le Capitaine. Un morceau tout droit venu de son enfance dans laquelle ses grands-parents ont joué un rôle important. Avec une grand-mère ouvreuse dans un théâtre et un grand-père travaillant dans les décors d'opéras, William Sheller a « passé beaucoup de temps dans les coulisses ». Et de se souvenir « des grosses dames habillées avec des rideaux ». qui interprétaient des opéras célèbres. Dont son préféré, Madame Butterfly, qui lui a donc inspiré Le Capitaine. Son univers personnel, les évènements qui ont jalonné sa vie, et fortement inspiré son répertoire, William Sheller les a détaillés entre chaque titre. Créant une belle complicité avec l'assistance et enrichissant ainsi un set de haute volée dans lequel les violons et le violoncelle, en solo, ont donné une résonnance incroyable à un morceau comme Baba-Yaga.
Un savoureux cocktail où se sont également fondus des succès tels que Fier et fou de vous, Les Filles de l'aurore, Dans un Vieux Rock'n'roll... Sans oublier le frissonnant Un Homme heureux. Et visiblement, hier soir, William Sheller l'était !