De J’cours tout seul à Un homme heureux, William Sheller a fait profiter le public côte-d’orien du meilleur de son répertoire.
C’est vraiment un grand moment de musique que William Sheller a partagé ce jeudi avec le public de l’Ogive de Chevigny-Saint-Sauveur, un concert auquel il a malheureusement manqué trop de minutes pour atteindre l’heure et demie. La frustration ressentie lorsque les lumières se sont rallumées fut d’autant plus réelle, qu’artistiquement et émotionnellement, ce musicien toujours inspiré s’est montré particulièrement généreux ce soir-là.
Dans l’interview parue dans ces pages le 21 mars, il avait promis intimité et proximité. Le public a été servi ! À peine sur scène, Sheller rompt la barrière qui pourrait exister entre l’artiste et le public en tissant, avec des mots simples et une aisance remarquable, un lien authentique avec la salle. Avec humilité, avec une infinie délicatesse et une belle dose d’humour aussi, il introduit chaque chanson en révélant ce qui l’a inspirée. Sheller confie ses souvenirs d’enfance, ses rêveries et cauchemars, l’amour qu’il porte à son piano, les rencontres qui embellissent sa vie et les petits travers qui la polluent… Pour le public, il est un voisin, un ami ou un membre de la famille venu jouer avec quatre copains le meilleur de son répertoire. Il n’y a que des tubes, que des textes subtils qui se baladent sur des arrangements piano-quatuor qui le sont tout autant. Un concert élégant, pop et classieux, certes court, mais qui donne terriblement envie de se replonger dans l’œuvre de William Sheller, pour l’apprécier encore plus profondément. Une impression rare.
