« Et bien voilà, on est là, on va passer une bonne soirée ensemble ». Tout simplement, comme le titre de l’une de ses chansons, William Sheller est entré en scène en commençant par saluer.
Ne manquait plus que la cheminée pour donner l’impression d’une soirée entre amis. De celles où l’on reprend en chœur les chansons que l’on connaît tous. Dans l’écrin du théâtre de l’Arche, deux soirs durant, maître William a donné sa leçon en toute amitié pour savoir « d’où viennent les chansons ».
Après chaque refrain, de longs monologues où il se confie, raconte des anecdotes, la tante Yvonne de Plouézec où il venait en vacances, Barbara bien sûr. Mais aussi les émotions, un enfant qui crie « maman est folle », un regard, des bruits. « Les chansons peuvent naître n’importe où » mais dans la bouche de William Sheller, elles ne deviennent pas n’importe quoi. Une soirée entre amis commencée avec J’cours tout seul et terminée avec Le Carnet à spirales. Sans oublier Un homme heureux, « je n’allais quand même pas vous quitter sans la faire ».
Enrhumé, malade la veille, mais retapé « grâce à votre bon médecin », le chanteur n’a rien perdu de sa présence et dans sa force mais sans prendre de risque non plus. Vendredi et samedi, sur la scène du théâtre de l’Arche, William Sheller a donné une vraie master class de chansons et le public est tombé une nouvelle fois sous le charme du professeur.