Seul derrière son piano, William Sheller a offert une magnifque soirée aux spectateurs réunis à l’Espace Georges-Sadoul samedi soir, leur livrant en toute intimité et en musique, de précieuses confidences.
Il était attendu avec tellement d’impatience que depuis plusieurs semaines, il n’était plus possible de réserver des places pour assister à son concert donné samedi soir à l’espace Georges-Sadoul. Tout de noir vêtu, c’est donc sous les applaudissements fournis d’une belle salle pleine que William Sheller a rejoint son piano noir au centre de la scène.
Pendant deux heures, en toute intimité et en toute sincérité, l’artiste s’est confié en chansons à un public tout à son écoute. En musique, il a raconté aux spectateurs des histoires, ces histoires qu’il nous conte depuis des années dans ces chansons dont certaines sont encore dans toutes les mémoires : « Souvent on me demande comment je fais pour écrire mes chansons, est-ce que je bois, est-ce que je consomme de drôles de choses ?... Non, tout ça, ça se passe dans la tête, sous les doigts, quand ça veut... » Et que de talent sous ces doigts qui courent sur le piano et réveillent de profondes émotions rendues plus vivantes encore par cette voix inimitable qu’on n’aurait peut-être jamais entendue sans l’intervention d’une longue dame brune, qui reste bien vivante dans tous les cœurs et plus encore dans celui de son ami William Sheller qui raconte : « J’étais très ami avec Barbara et alors que j’étais en train de travailler au piano sur les orchestrations de son album La Louve, je me suis mis à fredonner. Elle était en train de se remaquiller... Elle a claqué son poudrier et m’a dit comme ça, "Tu devrais chanter", je lui ai répondu que je n’avais pas de voix, elle m’a répondu "Moi, non plus !" Et a ajouté "Tu n’es pas un chanteur, tu es un diseur"... Alors c’est un peu grâce à elle que nous sommes ensemble ce soir...» Une précieuse confidence qui s’est achevée sur une magnifique interprétation de la chanson Vienne de la grande dame. Au fil du spectacle, William Sheller a emmené les spectateurs dans son univers, au fil des anecdotes et de différentes chansons de son répertoire. Il n’a pas manqué d’offrir quelques « vieilleries » comme il les qualifie lui-même, qui fédèrent toujours un public complètement séduit qui a eu bien du mal à laisser partir l’artiste chéri, lui offrant pour finir une standing ovation bien méritée. Une bien jolie soirée...