Enfant sage et privilégié, il découvrait l’opéra de ses coulisses… Une éducation musicale exceptionnelle pour un artiste au génie créatif inépuisable.
Ce samedi soir, seul derrière son piano William Sheller a fait partager à plus de 600 spectateurs ses sources d’inspiration. D’une sieste interrompue par un enfant, d’une passion dévorante pour l’opéra à un cauchemar récurrent, « ce bidouilleur-diseur » comme Barbara le surnommait, est aussi un pianiste hors pair.
Pendant près de deux heures, il a enchaîné les chansons avec une précieuse simplicité. Puis il a convié son public au rêve. Jouant sans chanter, la magie a opéré dans un décor déjà si propre au rêve d’un homme. Le décor lui convenait à merveille. Le temps d’un concert, il n’était pas le seul homme à être heureux. Car ces concerts-là se savourent au rythme des notes et à la justesse des mots. Alternant ballade romantique, déclaration amoureuse mais aussi chansons plus légères, William Sheller a une fois de plus démontré sa maîtrise de la musique et de l’instrument.
Artiste authentique, dans un endroit magique… Les spectateurs rangeront cette soirée dans un coin de leur tête, lui peut-être dans son carnet à spirales…