Le Progrès de Lyon N°50514
12 juillet 2010
- concert piano-solo au grand théâtre romain de Fourvière du 11 juillet 2010-

Concert/Hier soir à Fourvière
Un costard Mao, un piano noir et des chansons en couleurs :
William Sheller excelle en piano-voix


Sur la grande scène de Fourvière, un très beau Steinway noir pour tout décor. « Il est magnifique, c'est un bien meilleur piano que celui que j'ai à la maison », plaisante William Sheller, sanglé dans son costume Mao. Mais le principe du concert est bien là : c'est « comme à la maison ». Devant plus de 3 000 spectateurs, « Bill » raconte ses chansons, et les propose dans leur habit musical le plus épuré, telles qu'elles ont été composées.

« Je connais très bien Lyon, mes enfants ont même habité là un moment. J'ai écrit quelques chansons ici », confie le chanteur. Et le « Saint-Jean » cité dans « Les filles de l'aurore » est donc bien le quartier de la cathédrale lyonnaise. « Oui, celle-ci, je l'ai écrite 500 mètres plus bas », confirme Sheller.

Les chansons de William Sheller délivrent tous leurs secrets en piano-voix. Des mélodies mélancoliques, des harmonies à étages et des rythmes inventifs qui servent de décors à des histoires de solitude, d'amour perdu, d'enfant abandonné ou de maman folle. « Je voulais faire la sieste, je m'étais choisi un coin dans la campagne, et juste quand je me sentais bien, un gosse a débarqué et s'est mis à seriner "Maman est folle maman est folle". Alors j'en ai fait une chanson », raconte le chanteur devant un public hilare...

Près de deux heures de show, une vingtaine de chansons et comme il se doit pour finir, un « homme heureux » qui chante un « bon vieux rock’n'roll »...