Il est seul avec son piano au théâtre des Bouffes du Nord pour une série de cinq concerts très attendus. Rencontre avec un homme heureux.
- « Pourquoi les Bouffes du Nord ? »
- « C’est une salle où je n’avais jamais joué. En revanche, j’avais eu l’occasion d’y applaudir d’autres artistes : j’ai toujours trouvé ce lieu beau et étrange. Il y a une intimité particulière avec le public. »
- « Qu’allez-vous chanter ? »
- « Il y aura bien sûr mes chansons incontournables comme Un homme heureux, Nicolas, Ho ! j’cours tout seul ou encore Les Miroirs dans la boue. Je prépare aussi des surprises, notamment une version personnelle de Vienne de Barbara. Mais ce serait trop long de passer en revue tout le programme ! »
- « Vous souvenez-vous de votre premier solo ? »
- C’était en 1984. Mes musiciens ont été bloqués à la frontière belge et j’ai dû assurer seul au piano pour une émission en direct de la RTBF. C’était la première fois que je jouais tout un récital en solo et j’ai été surpris par l’attention et le silence dans la salle. J’ai ressenti une émotion que je n’avais encore jamais vécue. »
- « Quelles chansons préférez-vous jouer ? »
- « Par forcément les plus connues, plutôt celles qui ont des connotations très personnelles, comme Les Machines absurdes ou Chanson d’automne. Elles sont imagées et échappent à la structure classique du couplet suivi du refrain. »
- « Certaines de vos compositions sont restées dans toutes les mémoires… »
- « C’est vrai ! Un homme heureux a même eu l’honneur d’entrer dans le patrimoine de la chanson française comme Les Feuilles mortes de Jacques Prévert et Joseph Kosma et Avec le temps de Léo Ferré. Je n’ai jamais très bien compris pourquoi ! Le Carnet à spirale ou Dans un vieux rock’n’roll, des titres très anciens, sont aussi toujours très demandés par le public. Il m’arrive de les jouer en rappel certains soir…si le piano est bon. »