La République du Centre N°19077
(édition de Dreux)
26-27 septembre 2009
- concert piano-solo à l'Atelier à spectacle de Vernouillet, 25 septembre 2009 -

Une soirée en noir et blanc avec William Sheller
à l'Atelier à spectacle


750 personnes ont assisté au concert du chanteur qui venait à Vernouillet, pour la troisième fois. La saison démarre en douceur et en poésie.


C'était la vraie première soirée de la saison culturelle de l'Atelier à spectacle. Une soirée sans risque en somme puisque William Sheller est un habitué de la scène vernolitaine.
« C'est la troisième fois que je viens, jamais deux sans trois ». Mais les 750 personnes présentes, hier soir, s'en moquaient bien que ce soit la troisième ou la centième fois que William Sheller vienne à l'Atelier.
Cette fois, il est venu tout seul pour offrir une sorte de récital basé sur le piano et la poésie des textes à un public conquis dès les premières notes égrainées sur le piano noir. La soirée d'hier avait quelque-chose d'un film en noir et blanc. De ces films d'auteurs qu'on a déjà vus maintes fois mais dont on ne se lasse jamais. Dans le film, il y a un piano noir dont le son est excellent selon notre expert et puis il y a un homme blanc vêtu de noir et blanc. Deux acteurs pour une balade poétique dans l'univers des rêves, de l'enfance.
Et même si l'acteur principal raconte qu'il voit le do en blanc, le sol en vert et le la en rouge, même si les techniciens dont on oublierait presque la présence viennent mettre des touches de bleu ou de vert sur certaines chansons, c'est bien l'atmosphère en noir et blanc qui domine dans ce concert et qui accentue la nostalgie du moment.
Un concert de William Sheller, ça ressemble à un dimanche après-midi dans une maison cossue, pas très loin de la forêt et des étangs. Bien sûr, il y a un enfant surdoué qui joue du piano au fond du salon. Et surtout, un artiste qui raconte des histoires comme on feuillette un recueil de nouvelles. Au fil des histoires, le soleil décline, les heures s'écoulent, on n'a pas vu le temps passer. Il est déjà l'heure de rentrer. Le concert est fini et l'on est sûr de passer une nuit peuplée rêves poétiques. Ça fait du bien aussi les soirées sans risque !