Dans le cadre de sa tournée chinoise, William Sheller répond aux questions de « Croisements ».
- « Présentez-vous au public chinois, qui êtes-vous ? »
« Je suis de père américain et de mère française. J’ai été élevé en France où j’ai suivi des études musicales classiques. C’est en suivant, depuis l’âge de sept ans, mon grand-père décorateur d’opéra sur les plus belles scènes de France que j’ai voulu être compositeur. Je n’ai jamais apprécié que la musique dite savante se démarque de la musique populaire et de la chanson. La musique doit être accessible à tout le monde. La grande chanteuse française Barbara m’a poussé à chanter mes propres chansons. Depuis 30 ans j’ai fait de nombreux concerts et enregistré 16 albums. J’ai eu l’honneur de recevoir trois victoires de la musique, d’être chevalier des arts-et-lettres, mais surtout celui d’avoir laissé quelques musiques qui restent dans les mémoires et a créé des vocations. »
- « Est-ce votre première tournée en Chine ? »
- « Oui, je suis très heureux et très intimidé de venir jouer en Chine. C’est un monde raffiné et curieux de tout. Cela signifie pour moi l’inquiétude de donner le meilleur. C’est un public qui ne me connaît pas ou très peu. Je retrouve la fraîcheur du débutant qui vient juste faire entendre sa musique. Je suis très intéressé aussi de jouer avec un quatuor de musiciens chinois, je pense que ce sera une belle rencontre. Il y a tant de choses à raconter avec un piano et quatre cordes.
- « Que représente pour vous le fait de participer au "Festival Croisements"? »
- « Celui d’entrer dans un grand espace très éclectique où l’on peut croiser justement des artistes de différentes cultures et de tous les genres. On ne peut que s’enrichir à se connaître, voire s’influencer. Ce festival fait réfléchir l’artiste sur lui-même et c’est une belle aventure. » 
