L’auteur de l’inoubliable Un homme heureux - un tube qui finit par lui peser - s’est confié sur son dernier opus, Avatars. Un brin grincheux, fin, drôle… Rencontre.
- Télé Star : « Sur la pochette du disque, vous apparaissez grimé, avec une truffe et des oreilles… Histoire de rappeler que vous avez du chien ? »
- William Sheller : [pas vraiment amusé]« Mais non ! C’est un avatar, au sens de transformation, ou, en jargon d’internaute, de double virtuel. L’album est né de ce que j’ai vu, en me baladant sur Internet. »
- Télé Star : « Et qu’avez-vous retenu ? »
- William Sheller : « Tous ces sites, ces mondes qui étaient censés être utopistes, sont devenus des espaces publicitaires…Ça m’a inspiré. »
- Télé Star : « Dans votre album, on trouve des cuivres et des cordes… Pour ceux qui ont de vous l’image du pianiste esseulé, c’est raté ! »
- William Sheller : [rires] « Oui, là j’avais envie de casser cette image. J’en avais marre du piano - c’est passager -, et il y avait cette envie de mêler pop-rock et orchestre symphonique, à la manière des groupes de ma génération, des Beatles à Pink Floyd. »
- Télé Star : « Voilà qui a du coûter bonbon à votre maison de disques… »
- William Sheller : « Ça doit être le double ou le triple du budget d’un groupe qui débute. C’est l’avantage d’avoir trente ans de maison ! »
- Télé Star : « Pourquoi vous faites-vous si rare à la télé ? »
- William Sheller : « Ça ne m’amuse plus, je préférais la légèreté de l’époque des Carpentier. Et puis, ces duos qu’on vous fait faire… On a voulu me faire chanter Un homme heureux avec Raphaël… [Il se marre]. On aurait eu l’air très gentils, comme ça, main dans la main. »
- Télé Star : « Il paraît qu’Un Homme heureux est devenu un boulet… »
- William Sheller : [Grand sourire] «Oh, c’est un petit boulet…en or, mais un petit boulet quand même. Si je ne la joue pas en concert, c’est comme dans Lucky Luke : j’ai droit au goudron et aux plumes ! »
- Télé Star : « Allez, une question convenue : êtes-vous un homme heureux ? »
- William Sheller : « Je me débrouille pour : mon job me plaît, écrire, jouer…Mes rêves de gosse, je les ai. » 
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Il aime : « Les artistes pas formatés, comme Camille ou Vincent Delerm. »
Il n’aime pas : « Le R&B moderne, avec ces voix qui font des trémolos dans tous les sens. »
Il aimerait : « Ecrire un vrai opéra-rock, pas une comédie musicale à deux balles ! »
