Le Journal de La Réunion
18 février 2007
-après trois concerts à La Réunion-

Divin Sheller en pleine chaleur
(par Marine Dusigne)

 

Il donne toujours envie, après l’avoir rencontré, écouté, et vu jouer de sa belle intimité pour nous emporter sur la scène de sa folle créativité, de lui lancer (en même temps qu’un coup de chapeau bas, très très bas... le sombrero) un  «Bien joué, Callaghan !» qui renverrait les tombereaux de «merci » pour lui jaillis, au plus haut de son âme, entre son bel esprit et sa maestria, sa générosité, sa poésie et son doigté.
C’est que, même si on connaît notre petit Sheller par cœur, au propre comme au figuré, à l’instar de ces coups de foudre qui vous broient en instantané la raison et la mémoire, lui, avec ses histoires et son air de ne pas y toucher, sans cesser pourtant de les ravigoter, il vous refait des virginités, en toute authenticité, au palpitant et à ses penchants.
Mister Sheller, au-delà du temps, reste le chanteur et l’humain que l’on aime aimer. Comme s’il était le premier qui ait su planter dans nos jardins secrets l’émotion en même temps que ses chansons. Nos mots ne suffiront d’ailleurs jamais à dire ce que les siens chantent si bien à nos oreilles d’humains.