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Arrivée de l'artiste (article du 25 juillet)
William
Sheller face à des Fous fiers de lui
Le festival rend
hommage cette année à William Sheller, qui doit passer la semaine
avec les choristes.
Le festival rend hommage cette année à
William Sheller, qui doit passer la semaine avec les choristes. II aurait pu arriver
sur un rythme très rock'n'roll, au milieu des voix des choristes en pleines
répétitions. Mais hier, la chaleur, lourde, brûlante, l'a
découragé. William Sheller, débarqué en gare de Nîmes
en début d'après-midi, n'est donc pas venu rencontrer les Fous Chantants
directement au Fort Vauban. Donnant un concert le soir même aux arènes
d'Alès, il a préféré se préserver, se reposer
dans son hôtel situé en périphérie d'Alès, pour
la balance et la soirée. Tant pis... La première rencontre physique
entre l'artiste et les 1 000 choristes aura donc eu lieu dans la nuit, autour
d'un piano, avec ses chansons comme lien intime. Mais, dès ce matin, William
Sheller l'a promis, il sera présent dans la tente de répétition
des Fous pour le face à face et sans doute l'ovation tant attendus. Pour
voir, entendre, toucher vraiment l'incroyable travail qu'ils sont en train d'accomplir
sur son répertoire. Il devrait ensuite très régulièrement
participer, jusqu'à l'hommage qui lui sera rendu samedi soir et au cours
duquel il chantera plusieurs titres avec la gigantesque chorale.
D'ici là,
William Sheller, qui a loué une voiture, a l'intention de découvrir
les Cévennes en toute liberté. Il a choisi de faire de cette semaine
cévenole une respiration : " Depuis quelques semaines, les préparatifs
pour Alès plus la finalisation d'un CD symphonique à paraître
en octobre m'ont laissé peu de disponibilités, expliquait-il
voici quelques jours. Finalement, Alès sera pour moi une semaine de
vacances ". Des vacances où il devrait se faire, au minimum, dès
ce matin, mille nouveaux copains !
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Concert en piano-solo du 24 juillet aux arènes de Tempéras
(article du 25 juillet)
Un concert fort
et intime aux arènes
Ambiance intime aux arènes de
Tempéras, hier soir, pour le concert "Piano-solo", donné
par William Sheller. Il y avait beaucoup de monde pourtant, gradins et parterre
affichant quasiment complet. Mais l'intimité était bien là.
Il faut dire qu'en avouant d'entrée au public et en particulier aux Fous
Chantants : "Vous êtes mon cadeau d'anniversaire avec quelques jours
de décalage", William Sheller, 60 ans depuis le 9 juillet, s'est
ouvert les portes de leurs coeur. Du coup, la première chanson, c'est le
public qui l'a entonnée avec "Joyeux anniversaire". Puis
William Sheller, tout de noir vêtu, seul avec son piano, leur a tour à
tour offert un cadeau : ses chansons, racontées avant d'être chantées. Symphoman, Les petites filles modèles, Nicolas...
Des petits bouts d'histoire, de son histoire. Sobre, doux et intime.
*Répétitions,
répétitions (article du 26 juillet)
Sheller
goûte au chaud plaisir des répétitions
Le concert
donné lundi soir aux arènes d'Alès leur a permis de faire
les présentations. A gauche, William Sheller, artiste de talent plutôt
timide. A droite, mille Fous Chantants enthousiastes et passionnés. Ce
premier échange s'est terminé à minuit passé dans
la nuit et le bonheur partagé.
Mais la vraie rencontre, sans sono ni
projecteur, a eu lieu quelques heures plus tard, entre les murailles du fort Vauban.
William Sheller, en tenue de randonneur, y est arrivé hier, vers 11 heures,
dans une chaleur étouffante.
Petit tour par le bar, salut aux bénévoles
et voilà l'artiste parti découvrir les répétitions.
Caché derrière la muraille, il a tout d'abord écouté.
Ce n'est qu'au bout de quelques minutes qu'il a rejoint les choristes sous la
tente.
Visiblement ému, William Sheller a été accueilli
par un tonnerre d'applaudissements et a tout de suite proposé aux Fous
qui venaient de terminer une chanson : "On va essayer ensembles !"
Il a donc répété Un homme heureux qu'il interprétera
avec eux lors du spectacle hommage, samedi soir.
Multipliant les petites phrases,
"Faut bosser là !" , ou "Il n'y a même pas
de piano ?" il a fait passer une image sympathique, avant de s'asseoir
en spectateur près du pianiste répétiteur. Pendant une bonne
heure, il a écouté, regardé, souri... Avant de partir, puis
de revenir dans la soirée après les grosses chaleurs, tenant sa
promesse de participer quotidiennement au travail des Fous.
Et au final, hier
soir, il y avait visiblement mille et un hommes et femmes heureux.
Ils
ont vu l'artiste... tout simplement
Assise au fond de la tente de
répétition, Martine l'iséroise décrit le passage
de William Sheller : "Je l'ai trouvé très réservé,
comme d'habitude, mais en même temps très chaleureux. Cela fait plaisir
qu'il s'arrête pour écouter. Il est conscient du travail que cela
représente". Suzanne partage son enthousiasme : "Je
l'ai trouvé très gentil, simple. Comme on nous avait dit de ne pas
faire de photos, j'avais un peu peur qu'il fasse des manières, mais non
! Je l'ai trouvé très humain. Je suis une fan ! " Quant
à Huguette, bénévole chargée de l'accueil,
elle a vu l'artiste de très près : "Il était sympa,
il s'est laissé prendre en photo avec nous. Il est resté un bon
moment avec les choristes. J'ai vu ce qu'il a fait : d'abord en retrait, puis
il s'est approché. Au bar, il a discuté avec tout le monde. Craintif
au début, après, à l'aise !"
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Hommage à William Sheller aux arènes, 29 juillet
Le
grand soir aux arènes de Tempéras (article du 30 juillet)
Après
une semaine de répétitions et des mois de préparation, les
mille choristes ont ainsi pu vivre enfin, hier soir, la grande soirée hommage
qu'ils rendaient à l'auteur-compositeur et interprète William Sheller.
Quitte à proposer un spectacle, autant que ce dernier soit suivi par un
public nombreux. C'était le cas hier soir avec près de 3900 spectateurs
aux arènes de Tempéras. Les choristes ont du toutefois attendre
un peu avant de satisfaire un auditoire qui n'attendait qu'eux mais aussi... William
Sheller en personne. Avant l'entrée des Fous Chantants, les solistes et
les chefs de choeur nous ont joué un petit air d'opéra-rock où
le symphoman se perd dans ses rêves de compositeur et d'être humain.
Une bonne entrée en matière qui a ravi le public. La soirée
était donc bien lancée. Et il s'est poursuivi avec Nicolas,
avec à la baguette Jacky Locks et mille choristes parfaits dans leur rôle
principal. Echarpe noire sur chemise blanche, les Fous Chantants ont été
une fois encore magnifiques, suivant parfaitement le rythme des Filles de l'aurore.
La nuit s'annonçait belle avec une ovation sur Fier et fou de vous.
De quoi faire un homme heureux... William Sheller.
Après
l'hommage, des lendemains chantants (article du 31 juillet)
Au terme d'une semaine de travail intensif, la grande soirée d'hommage
à William Sheller a eu des allures de feu d'artifice d'émotion et
de passion. Parmis les 4000 spectateurs, l'artiste a écouté, comblé,
le puissant choeur. Il les a ensuite rejoints, ses 1000 compagnons de scène.
Sans un mot, il s'est dirigé vers le piano, son double de toujours. De
ses mains virtuoses, il a sorti les premières notes. Quatre chansons durant,
il a accompagné ce choeur, qui lui a tout donné.
Est ensuite
venue l'heure des remerciements. Sheller, le discret, a rendu hommage à
ceux qui l'ont ému : "C'est pour des phénomènes tels
que le vôtre que je fais de la musique, a-t-il confié aux arènes
pleines. Vous m'avez offert un souvenir que je ne pourrai jamais oublier".
Et comme pour prolonger ce moment magique, il a accompagné les choristes
à la réception donnée au Fort Vauban. Une nouvelle façon
de dire merci.
La fête s'est poursuivie tard dans la nuit. Les choristes,
dont la fatigue s'était envolée, ont dansé jusqu'à
ce que les bénévoles, épuisés, les prient d'aller
se coucher, alors que le soleil se levait déjà sur le fort. Les
plus vaillants ont démonté le campement, rangé le matériel.
"C'est le moment le plus dur, se désole Dominique Sacchet,
le soliste. On a une boule au coeur".
Pour lui, il est temps de
dresser un bilan artistique de cette neuvième édition : "Les
choristes ont été fabuleux. Et pourtant,on a eu chaud. La demi-journée
perdue après le violent orage les a boostés. Ils ont travaillé
plus que jamais". Pour un résultat qui a beaucoup ému Jacky
Locks, le directeur artistique et chef de choeur : "Le répertoire
de Sheller se marie très bien avec le chant choral. On a sans doute eu
une des plus belles prestations", constate-il, promettant que l'année
prochaine sera encore plus intense. L'hommage, retentissant point d'orgue de la
semaine, ne doit pourtant pas faire oublier le travail fourni, et l'énergie
dépensée : "Convivialité et passion sont les maîtres-mots
pour une semaine réussie. Cette année, tous les ingrédients
étaient réunis. La présence de Sheller a été
un dopant supplémentaire". Jean-Marie Quiot, le président
de l'association des Fous Chantants, exténué, se remémore
ces souvenirs qui ne manquent pas. "Il faut pourtant revenir à
la réalité", se convainc celui qui a pris place aux côtés
de Sheller lors de l'hommage. Ce sont des vacances bien méritées
qui vont embellir cette réalité. En Lozère, pour M. Quiot.
Dans les terres cévenoles pour les chefs de chœur. Et quelque part, dans
ces derniers moments de rêve, pour tous les choristes et bénévoles
qui ont permis au public de vivre une soirée pleine d'émotions.