« Tu devrais chanter », avait dit un jour Barbara à son ami William Sheller. « Moi, chanter ? Mais je n'ai pas de voix ! », lui avait-il répondu. Et Barbara avec qui il s'offrait régulièrement de belles crises de fous rires, de lui rétorquer : « Mais moi non plus je n'ai pas de voix ! »… Et l'on connaît la suite. William Sheller, « diseur plutôt que chanteur », collectionne aujourd'hui non seulement de bien belles chansons (Le carnet à spirale, Mon Dieu que j'l'aime, Maman est folle, Oh ! j'cours tout seul, Nicolas, Un homme heureux, Les mots qui viennent tout bas, Le Nouveau monde, Un archet sur mes veines…) mais aussi de belles récompenses (trois Victoires de la Musique, la médaille de chevalier de l'ordre des Arts et Lettres…) enviées de beaucoup de ses confrères. La recette de son succès ? Il nous dit tout dans Tu devrais chanter, un magnifique coffret contenant 2 CD en 34 titres ainsi qu'une interview en DVD, et nous fait notamment de belles confidences : « Les musiciens qui composent au piano ont tendance à mettre beaucoup de bémols parce que ça tourne beaucoup plus facilement sous les doigts ». « Dès qu'on ne veut pas tomber dans la facilité, ça devient difficile et ça se paye très cher : la musique ça mange la tête, ça mange la vie, on est absent pour les autres, mais tant pis. Ça irait encore plus mal si j'étais privé de ça ». «Pour moi, il y a trois grandes œuvres importantes : Le Sacre du Printemps de Stravinsky qui contient tout ce qui est devenu rythmique : le rock, le jazz, etc., le Sergeant Peppers des Beatles qui a fait le tour du monde et qui a fait réfléchir tous les musiciens, et enfin Le Marteau sans maître de Boulez, qui a donné une nouvelle impulsion à la musique sérielle »…
Magnifique coffret à faire écouter -et voir- dans toutes les écoles de musique ou tout simplement chez vous.
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* William Sheller, «Tu devrais chanter», CD/DVD Universal.
