Ouest-France
(édition de Fontenay-le-Comte/Luçon)
14 avril 2005
-Concert à l'espace culturel "La Gare" de Fontenay-le-Comte, 12 avril 2005-

800 spectateurs ont applaudi l'artiste mardi soir au nouvel espace culturel
Le public a Sheller dans la tête
(par Hugues Derouard)



Accompagné d'un orchestre de dix-huit musiciens, William Sheller a interprété mardi soir une vingtaine de chansons de son répertoire, à l'espace culturel La Gare. Les 800 spectateurs ont offert une belle ovation à l'artiste. Un public qui semble aussi avoir été conquis par la nouvelle salle de spectacle.

Cinq ans après sa dernière tournée, William Sheller revient sur scène, «fêter ses trente ans de chansons». Avec humour, le chanteur présente chacun de ses titres, vient « raconter des histoires », parle de son inspiration et des mélodies, « ces couleurs » ou « ces images de films des années quarante » qui lui viennent lorsqu'il compose.

William Sheller est le premier artiste de variétés, depuis le passage anecdotique du Belge Arno, à se produire à l'espace culturel. Il a proposé une vingtaine de chansons puisées dans son répertoire, des plus célèbres - Un homme heureux, Oh ! J'cours tout seul ou J'en avais envie aussi - aux moins connues. Pour beaucoup de spectateurs, ce concert fut l'occasion de découvrir la grande halle inaugurée le 22 janvier dernier. Une salle dont la qualité acoustique a été vantée par des professionnels de la musique comme par Laurent Buisson, l'ingénieur du son de William Sheller, qui juge que « la salle sonne bien ».

Les amateurs sont nombreux à avoir fait le déplacement pour venir écouter le musicien, véritable électron libre de la chanson, hors mode et peu médiatique. Des fans de la première heure y ont côtoyé des plus jeunes, comme ces quatre fous de métal de La Roche-sur-Yon, qui avaient « hâte d'entendre la version d'Excalibur », et qui se disaient à l'entracte « renversés » par la performance de l'artiste. « Il est capable de modifier entièrement ses chansons, commentait Julien, 23 ans. Il ne se contente pas de reproduire à l'identique les versions des albums. »

Mardi soir, pas moins de dix-huit musiciens entouraient l'artiste pour une nouvelle aventure, symphonique et ludique. Six violons, deux violoncellistes, trompette, basson, flûte traversière, cor... De quoi réorchestrer de façon magistrale des mélodies impeccables, souvent conçues pour un piano seul. Le chanteur n'hésite pas à laisser le devant de la scène à ses musiciens, pour des solos vertigineux au saxophone, comme par exemple dans Oh ! J'cours tout seul. Un peu frileux au début du concert, puis largement enthousiastes, les spectateurs ont, semble-t-il, d'ores et déjà adopté la grande salle, où il restait néanmoins quelques places vacantes. Après deux heures d'un concert mémorable, ils étaient huit cents à garder Sheller dans la tête.