Sud presse (groupe)
11 mars 2005
-Concert au Galaxie d'Amnéville, 8 mars 2005-

Amnéville. William Sheller était au Galaxie ce mardi
Le Symphoman régale ses fans

 


20 h 30 à Amnéville. Les lumières s’éteignent. Monsieur Sheller est ponctuel. Tenue  décontractée, l’artiste entre en scène. Suivi de près par une vingtaine de musiciens. Sous le projo, son piano l’attend. Il pose ses mains sur le clavier et présente Symphoman. Le ton est donné.
Le public est déjà aux anges. William Sheller est un compositeur génial, un virtuose au piano. Un chanteur à la voix veloutée. Un régal pour les oreilles. Mais William Sheller  est également un très bon raconteur d’histoires ! Chaque titre, il le présente. Il raconte son histoire, sa genèse. Il enchaîne avec Basket-ball avant de nous emmener vers Le Nouveau Monde. Et puis il se souvient d’Yvonne, cette dame chez qui il allait manger des tartines à la confiture grandes comme ça. Mais chez Yvonne, ça sentait le poireau. Il repense à ce gamin qui criait Maman est folle.
«Quelqu’un m’a demandé juste hier après-midi si je me souvenais de toi. Il m’a montré toutes ses photos d’amis et j’en ai vu trop de toi.» Quand il a écrit ce titre, Photos-souvenirs, il voulait un titre qui sonne comme les chansons de la grande Véro, Véronique Sanson.
«Sur France Musique, on dirait maintenant que je suis accompagné d’un sextuor à vent !» blague-t-il en présentant les musiciens qui l’accompagnent sur une superbe version du Carnet à spirale.
«Je ne conduis jamais. Je ne sais pas conduire et je n’ai d’ailleurs pas le permis. Et ça vaut mieux pour tout le monde !» C’est ainsi qu’il dévoile comment il a composé Les Miroirs dans la boue, en regardant des paysages depuis la voiture. Après l’entracte, le dandy propose quelques titres de son nouvel album. Il les a enregistrés chez lui, seul sur son piano personnel. Mais sur scène, il en propose des versions orchestrées.
«Moi, je n’vois rien, je suis fier et je suis fou de vous !» Plus on avance dans le programme et plus ça swingue. Le sax se déchaîne sur Oh ! J’cours tout seul. «Il y a une chanson que je ne pouvais pas ne pas vous faire», souffle-t-il avant de jouer les premiers accords d’Un homme heureux. Il terminera par Rock’n’dollars et Dans un vieux rock’n’roll.
Par ce concert mêlant guitares électriques, violons et flûte traversière, le quasi-sexagénaire amoureux des Beatles et de Mozart a offert un moment magique à un public enchanté. Près de trois heures de gammes offertes par un mélomane qui n’a plus rien à prouver, si ce n’est que l’âge ne gagne pas les hommes de talent.