Pour l'anniversaire de trois décennies de carrière, le musicien de la chanson française arrive avec une grande formation. Au Zénith, ce soir.
Sur le livret de son dernier album, quelques traits esquissent son portrait. Normal, le disque s'intitule Epures, enregistré seul « à la maison », avec un doigté hors pair. Revenir sur l'anecdote de ses musiciens bloqués à la frontière alors qu'il doit se produire en Belgique. Plutôt que d'annuler, William Sheller choisit d'affronter, seul derrière son piano, le public. C'est un triomphe. Depuis, il n'a pas hésité à reconduire la formule avec le même succès. Après deux semaines aux Folies-Bergère, c'est avec dix-huit musiciens que l'artiste arrive au Zénith, histoire de fêter dignement ses trente ans de carrière. Grandi dans le classique, passé à la Pop et une certaine chanson après la découverte des Beatles, celui qu'on a pris pour habitude d'appeler « Le Symphoman » multiplie, dans son nouveau spectacle, les approches de la musique. Le grand orchestre ne demeure pas figé derrière lui. Selon les ambiances, les titres interprétés, la formation varie dans une savante mise en scène. Au rock dont il a donné une savante relecture, succèdent des quatuors, un groupe de cordes, de cuivres, le tout dans une belle complicité. Ce show donne à revoir l'œuvre, de l'accompagnement philharmonique au solo.
Il dit appartenir à une famille où se retrouveraient Michel Berger, Véronique Sanson. Sa mère spirituelle n'en demeure pas moins la grande Barbara qui, lors de leur collaboration, le pousse à chanter. Le succès est immédiat avec l'extravagant Rock'n’dollars. Depuis, Sheller, toujours inspiré a enchaîné les succès. Maman est folle, Fier et fou de vous, Oh ! J'cours tout seul, Les filles de l'aurore, Un homme heureux constituent parmi d'autres les moments enchantés partagés durant cette longue histoire de complicité. 
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* William Sheller au Zénith de Nancy, ce soir mercredi à partir de 20 h 30.
