On l’a connu sur Un Vieux Rock’n’roll, on sait qu’il joue pas mal au basket-ball, qu’il a collé sur Un carnet à spirale un tas de Photos-souvenirs glanées entre Darjeeling et Le Nouveau monde. Et encore qu’il est Fier et fou de vous, tout comme des Filles de l’aurore. Même lorsqu’il dit J’cours tout seul, ça ne l’empêche pas d’être Un homme heureux. Et il a de quoi, William Sheller, lorsqu’on voit l’accueil passionné que lui réserve le public des Folies-Bergère, où il passe en revue, jusqu’au samedi 12 février et en compagnie de dix-huit musiciens, ses « Trente ans de chansons ». Comment ne pas sortir de ce concert submergé de bonheur, après avoir vibré dans son fauteuil sur des compositions qu’on a toujours présentes en mémoire et que magnifie l’énergie de cet orchestre ? L’artiste est d’ailleurs au diapason de ce qu’il nous fait vivre : remuant et drôle quand il nous raconte comment sont nées ses chansons, habité lorsqu’il les interprète, virtuose lorsqu’il se met au piano. Il n’y a pourtant rien de formel dans son spectacle. Mais il utilise les instruments à vent et à cordes comme s’il s’agissait d’un big band et cela donne une pêche d’enfer à la vingtaine de jeunes solistes qui l’accompagnent. Ne manquez sous aucun prétexte cette pièce unique, une formule magique de récital qu’il ne reprendra plus. Nous sommes fiers et fous de vous, monsieur Sheller ! 
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« Trente ans de chanson », jusqu’au 12 février, du mardi au samedi à 20 h 30, aux Folies-Bergère, 32 rue Richer, Paris IXe.
