William Sheller a choisi de tourner seul au piano. « Avec un orchestre de vingt musiciens, c'est  bien. Mais seul, au piano, on peut prendre le temps d'un dialogue plus intime  avec les spectateurs. » Le public  des Jacobins, subjugué par cette entrée en scène, n'en demandait 
                  pas tant...
          
          
            Il n'y avait plus un strapontin de libre : le théâtre des Jacobins a  une nouvelle fois fait le plein pour recevoir vendredi soir le chanteur, auteur  compositeur, William Sheller. Dans la salle, un public conquis d'avance n'était  plus à convaincre et connaissait les trente années de répertoire de ce musicien  atypique et inclassable, qui sait rendre hommage au rock and roll et tout  autant à la musique symphonique.
            
            Et c'est donc seul en scène vendredi soir, qu'il a essayé de distiller aux  Dinannais quelques-uns de ses tours de main qui font que depuis trente ans ses  compositions semblent indémodables. « Tout ça, bien sûr, ça démarre à la maison,  explique William Sheller, sur le ton de la confidence. Tous les  matins, il faut s'installer au piano et, quand on est de bonne humeur, le piano  le sent et vous lance des notes claires. » Deux heures de concert ont suivi, comme un enchantement,  avec entre chaque chanson quelques mots pour éclairer une écriture parfois  complexe. Quelques nouveaux morceaux aussi, « que l'on enregistrera cet  hiver, au calme », et dont les Dinannais ont eu la primeur. 