Que contient la discothèque classique idéale de William Sheller ? Mozart : « Un musicien qui a fait mieux que les autres avec exactement les mêmes matériaux que les musiciens de son époque, sans avoir à pousser les murs, à démanteler la symphonie pour en faire autre chose, et bien avec les règles de son temps » ; Bach : « J’aime bien parce que c’est de la musique en contrepoint, qui s’écrit à l’horizontale » ; Purcell : « La musique baroque, c’est une musique qui a de la classe », et plus original, les Beatles. Cette discothèque, Caroline Ostermann nous la fait découvrir dans une émission composée pour moitié de musiques et pour moitié de paroles. William Sheller inaugure cette série d’entretiens qui prendre fin le 31 août avec, en bouquet final, Barbara Hendricks. Mutin, le chanteur saupoudre ses grands moments musicaux d’anecdotes amusantes. Il avoue, par exemple : « J’ai un peu honte de le dire : Mozart, c’est quand je suis décidé à ranger mon bureau. Je mets Mozart et hop, je me sens pris d’une énergie, je range tout en une journée, c’est fabuleux ! » Mais il a un faible pour Gabriel Fauré : « Mon maître était un de ses élèves. » Et l’on apprend là toute une filiation de professeurs de piano de l’école française : car Fauré, le maître du maître de William Sheller, était lui-même élève de Camille Saint-Saëns qui était lui-même élève de Liszt.