Salle comble et comblée, jeudi soir pour l'unique représentation liégeoise de la tournée de William Sheller. L'artiste suisse (1) n'avait pas lésiné sur les moyens puisqu'au lever de rideau, ils étaient vingt sur scène pour inonder le Forum des mélodies composées par le génial helvète.
Les spectateurs bien sages, dans un premier temps, ont entrepris avec Sheller un voyage dans le temps et dans l'espace. Ils se sont ainsi retrouvés en Asie, à Genève, dans un château... mais aussi à la fin de siècle dernier, ou il y a 200 ans...
Sheller a ainsi égrené son répertoire, revisitant même certaines de ses compositions comme Excalibur, interprétée ici, sans chorale mais avec la virtuosité de tous les musiciens.
Ces derniers ont également eu leur part de succès puisque Sheller a laissé la place à quatre d'entre-eux pour une composition de son cru : Feu. (2) « Parfois, a-t-il expliqué, les chansons ont trop de notes et on ne sait pas où mettre les mots.»
Et le voyage continue ! Sheller vibre, vit ses chansons intensément. Sur scène, les musiciens ont le sourire. Tout le monde s'amuse et le public n'est pas en reste. Certains se lèvent, d'autres battent la mesure et au moment du final, c'est l'explosion. Les spectateurs se déchaînent. Ils réclament, rappellent William à trois reprises. L'artiste fatigué mais ému revient à chaque fois. Il interprète alors, seul au piano « Je veux être un homme heureux ». A le voir sur scène, on n'a pas le moindre doute. Il l'est ! Ses fans, jeudi soir, l'étaient aussi.
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Notes du site :
(1) Jusqu’à preuve du contraire William n’a jamais été de nationalité suisse !
(2) Instrumental inconnu au bataillon : soit un inédit, soit un titre que le journaliste a mal compris.