Le Parisien N°14678
15 novembre 1991
- Concerts à l'Olympia en piano-solo les 13, 14, 15, 16 et 20 novembre 1991-

William Sheller : un homme heureux à l’Olympia
(par Nina Bienvenu)

 

Porté par le succès de sa chanson, Un homme heureux, il triomphe à l’Olympia tout en restant fidèle à ses exigences.

C’est toujours au gré de ses humeurs et de ses seules envies que William Sheller a composé sa musique, ses chansons. Avec quatuors à cordes, orchestres symphoniques ou orchestre tout court, le Tintin du clavier, l’homme à la boule à zéro, le toqué du métronome, n’a pas eu peur de déranger, se souciant peu des modes.
Pour l’instant, par exemple, il n’a d’yeux et d’oreilles que pour une musique en duo : celle de son piano et de sa voix ! Et, miracle, ça marche ! Son dernier album -où il est seul au piano devant un petit public- a même fait de lui Un homme heureux (son titre), placé en septième place au Top 50 avec 200 000 exemplaires vendus. Une vraie surprise ! Tout le monde fredonne «Pourquoi les gens qui s’aiment sont-ils toujours un peu les mêmes ?»
« Faire avant tout ce qui ne se fait pas, voilà peut-être une bonne chose, confie-t-il en souriant. Dans le cas qui nous intéresse, il est vrai que tout a commencé par accident. Mes musiciens, un soir, avaient été bloqués à la frontière franco-belge. Il a bien fallu, devant le public, que je me débrouille sans eux. Ensuite, j’ai conservé la formule ! »  
Résultat : William Sheller a enregistré son dernier disque en studio avec un vrai public… dans les vraies conditions du direct ! « Au début, j’ai tâtonné. Après, ça a marché tout seul. Quand on n’a pas de musicien à côté, on n’est pas tenu par la rigueur. On peut tout faire. S’arrêter, parler au public, délirer, improviser, changer de ton ou de morceau ! La liberté ! Et surtout échanger avec ceux d’en bas. »
Cette liberté, William Sheller en profite à nouveau à l’Olympia depuis mercredi soir. Seul à son piano face au public. Jusqu’à demain…

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Olympia, jusqu’à demain, 20 h 30 (soirée supplémentaire le 20 novembre).