Note : la première partie de l’article traitait d’un livre consacré au chanteur russe Vladimir Vissotsky, qui n’a pas grand intérêt sur ce site.
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Et aussi…
Autre personnage à entrer dans la collection Poésie et chansons, qui consacre les chanteurs à (bons) textes : celui que M.et Mme Sheller, le 9 juillet 1946, ont prénommé William parce qu’il avait une tête en forme de poire ! Tout est, chez lui, un peu à cette image, cocktail de plouc et de branché. L’homme s’était fait connaître en 1975 par une histoire de ketchup et de hamburger en marge de laquelle explosa surtout un talent de pianiste : on le préparait pour le prix de Rome, le voilà qui inventait le rock de chambre.
William Sheller se dit ornithorynque, dans la chanson. Il est vrai que ses premières œuvres dodécaphoniques (genre Etymologie statique) à l’énergie pure qu’il dégage au piano accompagné d’un quatuor à cordes, le profil, composite, ne se laisse pas facilement dessiner. Mais l’élégance est toujours déconcertante, hors modes ou les précédant, chez ce dandy que l’on entend peu, et dont le copyright, musique ou texte, figure sur nombre de disques, de Barbara à Catherine Lara ou Françoise Hardy. Un travailleur de l’ombre, aussi, que ce petit opus devrait au moins faire écouter.
$ Marie-Ange Guillaume. William Sheller (chez Seghers, coll. Poésie et chansons*).
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* Comme toujours dans cette collection, les petits albums de forme carrée se composent pour moitié d’une biographie (qui n’évite pas les clichés mais se veut nerveuse et/ou drôle), pour l’autre d’un choix de textes et d’une discographie.