En septembre dernier, William Sheller ouvrait la saison de l’Olympia, avec un concert-spectacle aussi excellent qu’original. Une incursion dans la musique de chambre avec le quatuor Halvenalf où ses chansons prenaient des allures de mini-opéra, théâtre musical dont la poésie déguisée en variétés était truffée de clins d’œil. William est parti en tournée avec quatuors et décors jusqu’en janvier.
Lundi 4 mars, il s’offre une friandise : il essuye les plâtres des « Lundis de l’Alcazar ». Nouvelle formule où, tandis que les plumes et satin de la revue de Jean-Marie Rivière restent sur leurs cintres pour cause de relâche, la scène devient un tremplin pour d’autres artistes.
« Il faut savoir se mouiller pour habituer le public à venir dans des salles qu’il ne connaît pas ou mal. Il manque à Paris actuellement une salle de la taille de Bobino. Car peu d’artistes peuvent se targuer de remplir des jauges aussi gigantesques que le Zénith ou Bercy. Surtout que le public, ça se conquiert, ça se fabrique avec des liens, une vraie communication. Et puis, je suis vraiment très content de remonter sur une scène. Après cinq mois d’affilée, on y prend goût. Ça deviendrait presque un manque ! »
Humour et liberté sont les clés de ses portées. Et sa variété est justement si variée que par un chemin des plus personnels il revient à ses premières amours : la compositions de musique de chambre. Les frères Pasquier et le violoncelliste Hervé Derien viennent d’enregistrer chez CBS ses Quatuors.
En attendant de recommencer, début avril, une nouvelle tournée, William, derrière son piano, compose sans relâche : il vient de signer « un passionnant contrat avec les J.M.F » et a bien d’autres projets… Mais chut, ce n’est pas encore signé !