Il vient de faire une tournée triomphale en Belgique. On le verra à Paris, au Déjazet en mai, à l’Olympia à la rentrée. On commence à se rendre compte que William Sheller, ce n’est pas seulement l’auteur de quelques tubes ravissants, mais un authentique, rare et lancinant compositeur. Son nouveau spectacle est acoustique : piano et quatuor à cordes, musique de chambre et musique de cœur. Son nouveau disque fait appel aux ingrédients plus classiquement électriques de la variété, mais le piano et le cœur y sont toujours. La voix songeuse, l’aveu discret, le rythme qui charme au sens sorcier du terme, l’exigence et l’originalité musicale correspondent, comme dirait Baudelaire, à d’obsédants paysages sentimentaux. Une mélancolie teintée d’humour, une belle pudeur à partager.