La Voix du Nord N°19540
(Edition de Valenciennes-Denain)
3 avril 2007
-Concert du 31 mars 2007 au théâtre municipal de Denain-

Denain
William Sheller,samedi soir,au théâtre :
le public l'a "aimé en pagaille"

 

Ecouter les chansons de William Sheller, tranquille chez soi c’est bien. En savoir la genèse, c’est mieux ! Il en a dit beaucoup William, samedi soir, au théâtre municipal. Et le public connaisseur le lui a bien rendu.


Il en a tant dit William Sheller que désormais on écoutera ses chansons autrement. Comme Nicolas, la troisième chantée. Des mots mis en musique mettant en scène un gosse que ses parents laissent chez des gens. On lui a fait le tour au môme William. Les parents sont sortis un soir. L’ont laissé chez la voisine. Yvonne, elle s’appelait. Il offre un détail au public. Reçoit en retour des rires. La voisine adorait les poireaux. Ne pas être chez soi pour la nuit, dans sa chambre, son lit… ça suffit à vous faire détester l’odeur des légumes mijotant en cuisine. Et Les Miroirs dans la boue ? Une chanson née de la vue de maisons démolies. Ça, beaucoup l’ont appris. Et quand La pluie fera des miroirs dans la boue, ils penseront à William Sheller différemment.
Il chante Les Orgueilleuses en hommage à Barbara. Inspiré l’artiste ? Il joue sur du velours. Le public en redemande. L’approuve quand il fait entrer sur scène un plus jeune que lui, Julien Thiault, qui chante trois fois et s’en retourne. Sheller reprend la main. Va-t-il la chanter ? Ses doigts glissent sur les touches du piano noir à queue. Les gens qui s’aiment reconnaissent Un homme heureux. Sheller et son piano, c’est tout ce qu’on entend dans ce théâtre bondé. Rien d’autre. Parce que ses chansons sont trop vraies pour ne pas être écoutées dans un silence religieux. On le bisse. Il remet ça. Deux chansons. Pas plus. Reste le souvenir heureux de l’avoir vu à Denain.