La Voix du Nord
(édition de Béthune)
29 novembre 2005
-concert avec quatuor au théâtre municipal de Béthune le 26 novembre 2005-

Concert
Notes d'un carnet à spirale

Lettre à William Sheller

(par Laurence Verley)



Cher William,

La forme épistolaire m'est apparue comme une évidence pour vous remercier de ce bel instant de bonheur dont vous nous avez gratifiés ce samedi soir au théâtre.
Dans mon carnet à spirale, à l'encre aux vertus sympathiques, j'ai noté à la volée, toutes les émotions fortes et sincères que vous nous avez inspirées en homme heureux que vous êtes.


Avec bonheur et un humour subtil et délicat, vous nous avez baladés sur les chemins de traverse de votre vie symphonique. Vous êtes à la fois auteur, compositeur, interprète génial et sensible, tendu comme les cordes ajustées au «la» près de votre piano et celles des archets du quatuor qui vous accompagne en symbiose.
Vos mots sont justes. Ils piquent droit au cœur. « Je t'aime en pagaille, le mal de vivre lors de l'après-minuit pendant que je cours tout seul et je me sens toujours tout seul...»
C'est en fait comme dans un très vieux rock and roll où rien ne résonne...
Pas tout à fait. Votre voix résonne dans nos têtes; ajustée, posée, belle de cette maturité qui vous va si bien.
Les mots écrits, les mots dits, tout en rimes laissent planer « l'inquiétude du soir qui tombe alors que les amours sont loin.» Tout en pudeur, vous nous emmenez sur les rives de votre vie intime.
On ose à peine y entrer, de peur de gêner. Mais finalement on s'y laisse embarquer.
Tellement vous savez exprimer les émotions, en musique, ce qui touche les instants cachés de nos vies.
Non, Monsieur Sheller, vous ne courez pas tout seul et vous êtes un homme qui redonne un sens particulier au mot « heureux ».