Nice-Matin
(édition de Draguignan)
12 octobre 2005
-concert avec quatuor le 10 octobre 2005 au théâtre de Draguignan-

Concert/Draguignan
Un Sheller fidèle à son image



C'est à la même place que lors de son passage il y a quatre ans au théâtre, que le public a retrouvé sur scène William Sheller. Sauf que cette fois celui qui se prétend « un homme heureux » n'était pas tout seul derrière son clavier mais accompagné et plutôt bien, par le quatuor Stevens.
A part çà et quelques cheveux de plus, à l'époque il avait le crâne rasé, William Sheller est apparu fidèle à ce qu'il est depuis ses débuts, un artiste préférant mettre plus en avant ses chansons et sa musique que lui même.
Les seules digressions qu'il s'autorise servant uniquement à expliquer et encore du bout des lèvres, l'origine de chacun de ses textes.

Papier à musique

Nulle improvisation toutefois dans cette démarche. Tout est ici règlé comme ce papier musique qu'il n'utilise pas seulement pour écrire des chansons de variétés mais aussi pour composer des pièces classiques.
Dans ce dernier genre les artistes font plutôt dans l'humilité et là sans doute se trouve la clé d'un comportement scénique constamment sur la réserve.
L'ambiance dans la salle s'en ressent forcément. Et c'est plutôt dans le recueillement que le public écoute ce drôle de bonhomme qui ne fait pas son âge d'artiste, 30 ans de carrière et à l'accoutrement de très mauvais goût.
Avec son bermuda beige et ses chaussettes blanches remontées au maximum, William Sheller s'est même surpassé dans ce domaine.
Ce sera la seule fausse note d'un concert des plus agréable à entendre et qui aura su séduire une salle comme les responsables de « Théâtres en Dracénie » aimeraient en voir tout au long de la saison, c'est-à-dire archicomble.
Un artiste au service de la musique et des mots.