La Dépêche du Midi
(édition de Toulouse)
11 avril 2005
-Concert à la Halle aux Grains de Toulouse, 8 avril 2005-

Sheller comme on l'adore




Quel régal ! Une merveille de notes à rêver nées sur un piano, en accord parfait avec 18 musiciens conduits par le premier violon Nicolas Stevens, l'homme qui a joué, entre autres, avec Bashung, Ray Charles, Diana Ross, Led Zeppelin, Robert Palmer... Du Sheller séquence admiration comme l'avait tant aimé son ami « le grand Claude de Toulouse » avec qui il avait dîné et bien rigolé un soir, en sortant de la Halle aux Grains. Ce vendredi soir, pour ses 30 ans de scène, le Symphoman extraordinaire a déballé le grand jeu. Plein d'humour, de rythme et de poésie. Des chansons qui nous content des vies, d'hier ou d'aujourd'hui, de partout (Darjeeling) et de toutes les couleurs. De drôles de souvenirs d'enfance d'un petit Nicolas abandonné un soir par ses parents chez sa voisine au milieu des poireaux, des chansons qu'on « rebricole avec des souffleurs/ce que l'on appelle un sextuor à vent sur France Culture » (Le Carnet à spirale), d'autres « qui vous arrivent toutes faites » (Fier et fou de vous), une supermélodie « à chanter sous la douche » (La vilaine maison), un monument encore que l'artiste dédie « aux grands esprits qui viennent chercher la lumière pour nous et qui finalement font de l'ombre à tout le monde » (Excalibur). Bref rien que du pétillant (Un homme heureux) à faire pousser du bonheur et vous donner l'envie d'apprendre à jouer du piano. Rien que pour s'inventer des personnages et raconter de belles histoires en musique.