Cela fait déjà cinq ans que William Sheller ne s’était plus produit en Belgique. Mais cette fois, comme William le dit d’entrée de jeu, en arrivant sur la scène du Cirque royal, lundi, il s’agit de célébrer trente ans de chansons. «Depuis que ça marche !», précise-t-il.
Son dernier album, paru l’an dernier, a beau être des Epures en solo piano, c’est avec son orchestre bruxello-liégeois de dix-huit musiciens qu’il a tenu à fêter ces retrouvailles avec le public belge. Un public qui a répondu présent, remplissant la salle de la rue de l’Enseignement, à Bruxelles.
La présence de caméras et d’une louma, cette caméra fixée sur un bras télescopique, envahissante explique qu’après Eicher, Daho, Garou, Kaas, Cabrel et tant d’autres, c’est Bruxelles que William a choisi pour la réalisation de son prochain DVD.
Et dès l’ouverture par Symphoman, Basket-ball et Le Nouveau Monde, on a compris que le nouveau spectacle est de type «best of». Trois heures et trente chansons plus tard, le public aussi radieux que Sheller et son orchestre n’eut pas l’occasion de s’en plaindre.
Plus loquace que jamais, l’amoureux des cordes et des instruments à vent, des chansons coloriées et des pianos fugueurs en profite pour glisser une anecdote remontant à son enfance, pour révéler la naissance de certaines chansons. Ainsi Nicolas et l’odeur des poireaux, Photos-souvenirs et Véro Sanson l’inspiratrice.
On retrouve un répertoire connu sur le bout des doigts, ces archets qui virevoltent, ces basson, cor, bugle valsant au grès de nouveaux arrangements. Cela va du sextuor à vent pour Le Carnet à spirale, à la basse et trompette pour Un homme heureux.
Quatre titres issus des Epures parviennent à se frayer une place dans ce merveilleux résumé d’une carrière exemplaire. Avec son sens du contact simple et naturel, William partage son plaisir avec un public qui ne pouvait espérer passer meilleure soirée… 
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Après Charleroi hier mardi, William Sheller est ce mercredi soir au Forum de Liège.
