Le Parisien N°16892
28 décembre 1998
-Article avant un concert unique en piano-solo à l'Olympia, 28-12-1998-

Ce soir à l'Olympia
L'étrange et fascinant univers de William Sheller
(par Alain Morel)



Sans tambour ni trompette mais avec son piano magique et l’âme de tous les orchestres philharmoniques qui, depuis l’enfance, peuplent sa tête blonde, il va faire ce soir à l’Olympia une escale furtive. Il est vrai que l’homme est rare dans tous les sens de l’adjectif et qu’on fêtera, à l’occasion, les vingt-cinq ans de ses succès de chanteur.
Sa compilation, sortie il y a quelques jours chez Mercury, en atteste. «Ce n’est pas un
best-of de plus, mais un peu de mon histoire
», précise-t-il en évoquant cet album qui ne comporte qu’un titre inédit (1) (Les Millions de singes) mais qui sera suivi, au printemps, d’un disque tout neuf au titre symbolique : Tu devrais chanter (2).

Le conseil de Barbara
Une phrase en forme de conseil que n’avait cessé de lui répéter Barbara quand, fin 73, elle en avait fait l’arrangeur de son album La Louve. A l’époque, William Sheller s’y était déjà essayé sans gloire mais pensait y avoir définitivement renoncé. Plus connu pour avoir écrit le tube My year is a day, d’un groupe américain surnommé Les Irrésistibles, il se consacrait à l’écriture musicale. Par chance, il a écouté la longue dame brune et, très vite, les «chansons nobles et sentimentales» consignées dans son «carnet à spirale» sont devenues des «rock’n’dollars». Des tubes incontournables qui en ont fait «un homme heureux».

Du coup, l’artiste a pu peaufiner serein son étrange et fascinant univers où se côtoient concertos, symphonies, disques de variété et textes lumineux empruntant autant à l’humour qu’à l’amour.

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William Sheller, ce soir à 20 h 30 à l’Olympia.

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Notes du site :
(1) Il y a deux titres inédits dans l’album : Les millions de singes et Centre ville
(2) Là, le critique s’est mélangé les pinceaux : c’est la compil dont il est question juste au-dessus qui s’appelle Tu devrais chanter.