Rock'n'dollars
(avril 1975)
(33 t Philips 6325-213)
(K7 Philips 7102385 : )
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Face
A : |
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1. Rock'n'dollars |
2'30 |
2. La maison de Mara
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2'05 |
3. La fille de Montréal |
2'55 |
4. Une
fille comme ça
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3'00 |
5. Laisse-moi tout seul
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2'40 |
6. Oncle Arthur et moi
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2'50 |
Face B : |
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7. Photos-souvenirs |
3'10 |
8. Comme je m'ennuie de toi |
2'45 |
9. Les machines à sous |
2'15 |
10. Hit-parade
lady |
3'40 |
11. Savez-vous ? |
3'05 |
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Origine :
Au début des années 1970, William Sheller écrivait
déjà des chansons mais il avait du mal à les placer auprès
des interprètes, qui les trouvaient trop bizarres. La chanteuse Barbara,
avec qui il travailla près de six mois sur son album La Louve,
lui suggéra de les chanter lui-même et l'aida à trouver une
maison de disques. Il put ainsi se présenter chez Philips avec une maquette
de 4 titres, qui fut acceptée.
L'album fut écrit durant l'hiver
1974 puis enregistré avec toute une bande de potes musiciens du groupe
de rock Alice, mené par le guitariste Alain Suzan. William Sheller et Alain Suzan étant tous
les deux intéressés par les possibilités de mélanges
entre la musique rock et le classique, ils étaient faits pour travailler
ensemble !
Dans cet album William Sheller a écrit toute la musique, les paroles (à l'exception de Laisse-moi tout seul - paroles de Jean-Pierre Lang-), les arrangements des cordes et des cuivres,
interprété bien sûr les chansons et
participé aux chœurs additionnels, joué du piano,
du célesta, de l'orgue et des percussions, et assuré avec
Alain Suzan la co-direction musicale de l'ensemble !
Pochette :
Un dessin style bande-dessinée
de Frankie Merlier représentant un personnage au milieu d'une « orgie
de nourriture » et de bouteilles de ketchup, en référence à
la chanson Rock'n'dollars.On retrouve dans le dessin des allusions aux
différentes chansons de l'album. Curieusement, le dessinateur a fait une
faute sur Montréal : il a oublié le « t » !
On remarquera aussi que cet album n'avait officiellement pas de titre : il a pris depuis le titre de la chanson leader, Rock'n'dollars bien évidemment !
Contenu :
Sorti en avril 1975, c'est le premier album à succès
de William Sheller chanteur, qui l'a propulsé d'un coup d'un relatif anonymat
au rang de vedette involontaire des télévisions, des radios et des
magazines pour adolescents. Rock'n'dollars, la chanson titre de ce disque
écrite en 5 min, avait pour but de se moquer avec insistance, ou comme
dirait William « de se foutre de la gueule » (sic) des
chanteurs du hit-parade qui bourraient leurs chansons d'un fatras de mots anglais
pour faire jeune et chic. En résumé, elle signifiait en substance
: « Donnez-moi du fric et je deviendrai une star ».
Le 45 tours de la chanson Rock'n'dollars, avec son énorme bouteille de ketchup sur la pochette, a fait l'objet d'un matraquage énorme sur les radios et à
la télé. Tous les médias se disputaient la
présence du jeune chanteur à succès, on ne voyait
plus que lui, on n'entendait plus que lui et son « tube de
l'été » : résultat, 500 000 exemplaires du 45 t se
sont arrachés en très peu de temps !
L'album contenait pourtant des chansons plus recherchées
que William aurait aimé promouvoir, comme Oncle Arthur et moi,
histoire imaginaire d'une relation entre un enfant et son oncle bâtie autour
d'une clarinette et d'un accordéon, nostalgiques comme Photos-souvenirs avec sa très longue liste de villes, ou Savez-vous ? seulement soutenue par un ensemble de cordes. « J'avais quand même
mis de tout dans ce premier album. Il y avait déjà des titres avec
des cordes, ajoute-t-il, car je ne voulais pas me limiter à un seul
truc et je pensais qu'on pouvait très bien passer d'un genre fantaisiste,
comme le ketchup, à quelque chose de plus mélancolique. »
On y trouve aussi quelques titres originaux et inventifs (emploi d'expressions familières, bruitages) tels Les machines à sous et La Fille de Montréal.
Dés cette époque, William avait des objectifs bien tracés
par rapport à ses compositions : commencer par de la variété de qualité facilement accessible afin de mettre un pied dans le show-bizz et de s'y faire un nom, puis orienter peu à peu le public vers des choses plus pointues matinées
de musique classique : « On s'est dit : "Il faut faire un album
de variétés qui soit sympa". J'ai écrit des chansons
dans cette optique, en restreignant tout, pour essayer de s'imposer dans ce style,
pour pouvoir après, peut-être, amener les gens à autre chose
[...] Je cherche à joindre les mômes qui actuellement écoutent
un tel ou tel autre, en leur donnant de la bonne musique, et petit à petit
ce sont eux qui arriveront à faire tout bouger. Ce sont des plans à
longue échéance ! »
Cependant, la vie de vedette vers laquelle William était
projeté bien malgré lui ne l'intéressait
absolument pas et il était déjà très lucide
sur la question. Dés août 1975, il parlait ainsi de sa
gloire toute neuve à un rédacteur du magazine Age tendre : « Je
suis heureux de vendre des disques parce que ça me permet de me
payer du matériel pour mes prochains enregistrements, mais je ne
serai jamais une vedette au sens "public" du mot. Je n'ai pas l'étoffe ni le physique d'un chanteur de
scène. Ma seule passion, c'est de fabriquer des chansons et des
musiques. Je passe ma vie dans les studios d'enregistrement. Ma seule
ambition c'est de faire de la bonne musique, sans y mettre d'intentions
philosophiques ou politiques. »
Malheureusement après ce
fulgurant succès, William Sheller s'est retrouvé classé dans
la rubrique «comique de service», sans pouvoir sortir de ce
créneau : « J'ai été traumatisé parce que, lorsque j'ai fait mon premier abum, il y avait deux ou trois chansons loufoques et la maison de disques s'est précipitée dessus pour me cataloguer comme le rigolo de service, avec le carcan que cela représente. Et quand j'ai voulu essayer de chanter
d'autres trucs, ça a été difficile. Là, j'ai eu affaire
à des gens des maisons de disques, de médias qui ne comprenaient
pas et qui me disaient : "Mais tu te rends compte, ça veut dire qu'il
faut refaire ton image, qu'il faut recommencer toute la promo !" » William était
donc condamné à chanter des choses drôles,
en ressassant indéfiniment le même genre de chansonnettes.
A signaler
que les chansons de cet album ont été adaptées en anglais
et que William les a réenregistrées dans cette version. Mais le
résultat n'a pas été commercialisé.
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Détails et critique de l'album en version anglaise |
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Autres musiciens de l'album :
Slim Batteux (steel guitare),
Luc Bertin (clavecin, piano électrique), Marc Chantereau (percussions),
Yves Chouard (guitare), Patrick Gandolfi (percussions), Pierre Gossez (saxophone,
clarinette), Michel Ripoche (violon électrique), Gilbert Roussel (accordéon),
Alain Suzan (basse, guitare, percussions), Alain Weiss (batterie).
Chœurs : Cora, Patrick Gandolfi, Sabrina Lory, Paul Scemama, William Sheller, Alain Suzan...
Oncle William
raconte...
"Comment il s'est
décidé à chanter"
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Rock'n'dollars/
Comme je m'ennuie de toi
(45
t Philips 6009 643)
-1975- |
La
fille de Montréal/
Photos-souvenirs
(45 t Philips 6042 012)
-1975- |
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