Ailleurs
(novembre 1989)


(33 t Philips842004-1)
(CD Philips 842004-2)
(K7 Philips 842004-4 : )

Face A :
1. Le témoin magnifique
- Prélude à tempo d'un jogger
(instrumental)
2'00
- Cadenza del sol
(instrumental)
1'00
- Chant du témoin 4'55
2. Un archet sur mes veines 3'45
3. Excalibur 6'42
4. La tête brûlée 6'12
Face B :
5. Sergueï 5'50
6. Octuor
(instrumental)
3'57
7. La Sumidagawa 8'27
8. Partita
(instrumental)
1'36
9. Ailleurs 6'36


Origine :
Au retour d'un voyage au Japon, William Sheller avait des envies de musique japonaise et d'orchestrations symphoniques. Cet album musicalement ambitieux, beaucoup plus proche du «cinéma à entendre» que de la variété, a porté pendant longtemps le titre provisoire d' Héroïques fantaisies avant de se transformer en Ailleurs.
L'ordre des morceaux que l'on peut écouter correspond exactement à l'ordre dans lequel la musique a été écrite puis enregistrée : les quatre premiers à Paris au studio du Palais des Congrès, et les cinq autres à Toulouse à l'auditorium Odyssud/Studio Polygone.
La mise au point des paroles, toujours douloureuse, se fit dans un second temps : « Lorsque toute la musique fut couchée sur les pistes, l'Octuor et la Partita bien en place, les sons d'ambiance calés, inventés même [...], il ne restait plus qu'à passer de longues heures, de pénibles heures parfois, à traquer les mots, les rimes, les pieds et les images des textes. Sur la terrasse de la chambre à l'hôtel de Brienne, savoir refuser l'invitation à la sieste du soleil qui se répand sur les toits... »

Pochette
:

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le personnage au crâne rasé que l'on voit sur la couverture n'est pas William Sheller, mais un tableau de Maïakovski représentant le peintre-décorateur Alexander Rotchenko.
Sur la pochette servant d'emballage au 33 tours, la photo du chanteur réalisée par Frédéric Chapotat dans un squat a suscité quelques interrogations. S'inspirant des portraits photographiques figés réalisés par Maïakovski dans les années 20, William pose le crâne rasé, dans une veste trop grande et arborant un air lugubre devant un mur lépreux. Résultat, beaucoup de personnes ont pensé qu'il devait être gravement malade pour faire une aussi sale tête...
Pochette intérieure d'ailleurs très «soignée» avec des photos, des dessins de feuilles en filigrane et la reproduction des paroles des chansons dans l'écriture manuscrite de William, avec ses explications humoristiques sur la genèse de certains morceaux ou la meilleure façon de les apprécier.

Titre :
En janvier 1990, William donnait cette explication à un journaliste du quotidien suisse « Le Matin » : « A dire vrai, je ne savais pas comment l’intituler : ce n’est pas de la chanson, c’est ailleurs. Et ce n’est pas une symphonie : c’est ailleurs. Alors voilà, cela s’appelle... Ailleurs. En travaillant à cet album, je me suis dit : "Je lâche tout le lest, je m’en vais partir dans mes idées, aller jusqu’au bout de mes envies. On verra bien ce que cela donnera."»

Contenu :
Un autre album de voyages à travers le monde, le temps et les styles musicaux, des « musiques de film » allant des sonorités russes en passant par la musique de la cour impériale du Japon, ou encore du faux baroque à la Haendel mâtiné de rock. « Je plantais d'abord le décor, puis j'imaginais les personnages », explique le compositeur.
Sur la pochette du disque, William a commenté ainsi Cadenza del sol : « Ça n'est pas facile à jouer, mais c'est parce que le soleil fait toujours des trucs difficiles...D'ailleurs c'est Jean-Philippe Audin qui fait le soleil au violoncelle». Pour l'Octuor en Mi mineur, ce serait « Un divertissement qui serait à jouer dans une barque par un après-midi d'été, en prenant garde à ce que la contrebasse ne fasse chavirer le tout. »
L'instrumental Partita quant à lui est sous-titré «Mélancolie d'un âne», à cause « D'une sale gamine, avec un doigt dans le nez, qui en a donné le sous-titre en chantant "Hi-han, hi-han" sur la musique ... "C'est un âne qui pleure parce qu'il est malade?"... »

Autres musiciens de l'album :
- chorale d'enfants dirigée par Denis Dupays.
- Jean-Jacques Justafré (cor).
- Mick Lanaro -réalisateur de l'album- (tambourin occasionnel).
- orchestre symphonique composé de musiciens issus de différents orchestres nationaux, réunis au Palais des Congrès de Paris. Direction : Jean-Claude Dubois.
- orchestre du Capitole de Toulouse. Direction : Jean-Claude Cugullière.
- quatuor à cordes composé de : Jean-Philippe Audin (violoncelle), Constantin Bobesco (violon), Hervé Cavelier (violon) et Agnès Toussaint-Audin (alto).
- John Wooloff (guitare).


Oncle William raconte...
1) Le concept de cet album


2) L'histoire de
la pochette"

Le témoin magnifique
(version courte 4'02)/
Octuor


(45 t Philips 876604-7)
-1989-
Excalibur/
La tête brûlée


(maxi 45 t Philips 875195-1)
(CD 2 titres Philips 875195-2)
-1990-
Un archet sur mes veines/
Un archet sur mes veines


(45 t Philips 875 972-7)
-1990-

Face A : nouvelle version quatuor
et musique country enregistrée comme 10e titre en bonus pour la 3e édition du CD "Ailleurs"
Face B : version avec quatuor identique à celle du 33 tours "Ailleurs"

NOTES :
Trois éditions CD différentes de cet album sont sorties en peu de temps :
(référence Philips identique)

1) 1ère édition : (1989)
- album de 9 titres
- livret de 22 pages avec la même illustration de couverture que la pochette du 33 tours (inclu dans le boîtier du CD)

2) 2e édition : (1989)
(tirage de luxe en quantité limitée)
- album de 9 titres
- livret de 2 pages style "fond marin" de couleur verte à l'intérieur du boîtier du CD
- gros livret explicatif de 36 pages
- emballage sous fourreau carton avec illustration rose identique à celle du 33 tours

3) 3e édition : (1990)
- album de 10 titres incluant en bonus une nouvelle version studio de "Un archet sur mes veines"
- livret de 22 pages avec la même illustration de couverture que la pochette du 33 tours (mais le dessin au verso est différent)